Thérapies
brèves DMS
La méthode de Développement Mental
Sémantique DMS se distingue de la PNL car elle opère directement avec les
pouvoirs opératifs de nos fonctions mentales, au plus profond des structures de
notre être singulier, en connaissance de tous leurs mécanismes, et non avec des
liens linguistiques. Elle ne fait jamais référence au cerveau et à ses
neurones. Elle opère uniquement en pleine conscience dans des synergies
mentales variées (préférer ce terme à celui d’état de conscience modifiée ou
altérée, qui fait preuve de l’ignorance de notre fonction conscience 5). Elle
n’utilise donc pas l’hypnose Erickson, bien qu’elle reconnaisse les succès de
cette pratique, qui semble utiliser avec un langage qui lui est propre, une
technique résolutoire de problème qui met en jeu des interactions entre nos
fonctions mentales. Elle ne tente pas non plus d’exploiter les émotions ainsi
que le font de nombreuses techniques, dites d’intelligence émotionnelle, car
elle considère que construire des apprentissages déclenchés ou impliquant nos
émotions revient à construire des structures comportementales qui aliènent
notre fonction volontaire 7 au système de contrôle émotionnel 3, et donc
réduisent d’autant sa liberté et ses champs de possibles, ce qui est nuisible
au développement spirituel et mental de notre être, et qui si elles étaient
poussées à l’extrême, conduiraient à le transformer en un automate
comportemental. Utiliser les émotions serait par ailleurs contradictoire à
l’aboutissement de la méthode DMS : l’ataraxie, une absence de troubles
émotionnels.
La maîtrise DMS permet à l’être qui la
possède de résoudre en introspection méditative tous les désordres mentaux qui pourraient éventuellement subsister en
lui, de comprendre ceux de l’autre, donc de faire des diagnostics pertinents,
et l’empathie naturelle qui se développe progressivement en lui, lui donne
toutes les qualités pour être un bon thérapeute. Une pratique de thérapie brève
DMS peut donc être envisagée, éventuellement couplée avec d’autres techniques.
Elle reste cependant une méthode de psychanalyse intrusive qui a été évoquée
dans les monographies du cours du DMS, qui demande des essais, et qui pourrait
s’intégrer aux pratiques ordinaires des thérapeutes, mais dont nous ignorons
les résultats.
La monographie 42 du cours du DMS a
insisté sur l’éthique que le praticien doit observer dans sa relation avec son
patient, car de même que l’hypnose Erickson, cette méthode, qui parce qu’elle
est intrusive et avant tout soucieuse des résultats, très centrée sur
l’efficacité de la résolution de problèmes, dans l’optique de faire, pourrait
être critiquée car trop directive et quelque peu manipulatrice (le : voilà
ce que vous devez faire) en accompagnant le sujet et en le guidant dans sa
méditation opérative, même si cette manipulation demeure la seule manière de
satisfaire à la liberté et au désir de soulagement du patient. Il faut bien se
rendre compte que toute thérapie brève ne peut-être qu’intrusive. La suite de
cet article précise les principes généraux qui me semblent devoir guider cette
méthode thérapeutique DMS.
Les fonctions mentales de la plupart des
personnes traitent les problèmes qu'elles rencontrent au cours de leur vie en
ne laissant derrière elles que peu ou pas de séquelles. Chez certaines
personnes cependant ces séquelles peuvent être importantes, voire très
importantes, et les conduire à des situations de dépression, tocs, obsessions, addictions, dépendance d’une
secte, névrose, suicide, psychose, schizophrénie. Ces personnes ont besoin
d’aide.
Certaines de ces personnes s’adressent à un thérapeute. Cette démarche
est importante. Elle signifie que :
1. La personne a pris conscience de vivre une
situation difficile, même si elle ne comprend pas la réalité, ni l’origine de
cette situation.
2. La personne est prête à faire des efforts,
voire même de gros efforts, pour se sortir de cette situation qu’elle juge
pénible.
3. La personne a constaté qu’elle ne
disposait pas en elle-même des pratiques qui lui permettraient d’améliorer sa
situation, et qu’elle à besoin d’une aide extérieure.
4. La personne accorde une certaine confiance
à la pratique que lui propose le thérapeute pour améliorer sa situation.
Ces quatre critères placent le psychanalyste
dans les meilleures conditions possibles pour apporter une aide efficace à son
client. Il est évident qu’une personne que l’on aura enfermée sur ordre dans un
centre hospitalier, ou à laquelle on aura imposé un thérapeute comme condition
de réinsertion dans la société, voire même une personne confrontée à un
psychologue de terrain à la suite d’un traumatisme collectif, ne répond pas à
ces critères, et que dans ces conditions, la thérapie qu’on lui propose n’aura
que très peu de chance de réussir.
Une simple verbalisation ne suffit pas à
améliorer l’état du patient, à moins qu’elle ne déclenche fortuitement une
réaction chez lui, mais elle permet au praticien de faire un premier diagnostic
sur l’origine des troubles. En s’appuyant sur le quatrième critère il pourra
convaincre le patient de dire et de faire ce qu’il lui propose. S’il constate
des réticences, il pourra lui rappeler que ce dire et ce faire constitue la thérapie qu’il est venu
chercher. Le praticien devra poser au
patient toutes les questions qui lui permettent de comprendre et lui proposer
des exercices thérapeutiques.
Le premier exercice est destiné à
constater mutuellement, au-delà des
symptômes, la situation mentale intime du patient, idéalement ses structures
mentales inappropriées, et plus précisément celles qui concernent sa fonction
volontaire, la foi et la pathologique, les conséquences sur les structures
comportementales de la motrice n’étant que secondaires. Car la liberté de la
volontaire est telle, qu’elle est capable de tout, non seulement de se détruire
mais de mettre la pire pagaille dans ses structures fondamentales.
Ensuite, il est nécessaire de faire
admettre au patient que sa fonction volontaire, à la fois direction et
jugement, est le seul outil dont il dispose pour améliorer sa situation, en
agissant sur trois de ses principaux organes, à savoir : Le tableau de bord de
ses objectifs et ses priorités, son éthique, et la structure de son jugement.
Le deuxième critère montre que le patient veut guérir, mais si possible sans
rien changer. Or pour guérir, il lui faut nécessairement changer quelque chose
dans sa manière de juger, dans ses priorités et leur mise en œuvre.
En accompagnant le patient dans l’examen
de leurs conséquences les plus néfastes, le praticien l’invitera à transformer
ses convictions les plus inappropriées concernant ses responsabilités, ses
obligations, ses appartenances, ses manières d’agir et de diriger sa vie
mentale. Une conviction centrale peut tenir toutes les autres, il faut la trouver.
Il appartiendra alors au patient de juger si cette conviction vaut le prix à
payer, et de choisir. En principe la nature même du jugement d’efficacité est
immuable et intacte, et dans ce cas il ne peut qu’adhérer à la transformation
de cette conviction si on la lui présente. Pour ce faire une restructuration
consciente est alors possible.
Une autre méthode, indirecte, consisterait à amener le patient vers une
structuration multipolaire. Je ne sais pas si c’est possible, bien que mes
petits exercices ne soient pas de nature à rencontrer d’opposition frontale de
la part du patient, sauf si celui-ci a régressé au stade infantile où il ne
veut plus rien faire (je le ferai pas, vous me faites chier). En cas de succès,
la capacité opérative de la volontaire serait décuplée, le patient pourrait
alors trouver, résoudre et restaurer sa situation mentale, seul ou accompagné
du praticien.
Quand les échecs successifs de la
direction volontaire, amplifiés des inévitables réactions négatives de la
pathologique, l’ont entraînée à renoncer à certaines de ses structures
comportementales, pour retomber dans celles plus anciennes de la petite
enfance, plus inadaptées encore, il en résulte une situation inextricable dont
il lui est très difficile de sortir.
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